Ou
sous-titré: mes peintres à bandes préferés (quand je pense à Fernande...)
Je n'avais pas envie de vous laisser avec mon tableau sans vous laisser entrevoir ce qui a pu m'aider ou m'influencer dans mon travail en essayant de limiter le nombre d'images, et en gardant,
tant que faire se pouvait, les travaux à bandes (tous ces artistes n'ont pas fait que ça!)
Et puis ça faisait un moment que je devais faire cet article...Depuis orange blog!
La question qui pourrait se cacher dans cet article serait: qu'est-ce qu'une bande?
Est-ce simplement un trait qu'on aurait grossi ou plutot le prolongement d'un carré ou d'un rectangle?
Si en mathematiques, la question ne se pose pas (espace delimité par deux lignes plus ou moins courbes) en peinture, on prend, simplification et geometrisation aidant, ses aises avec.
Il faut dire qu'en debut du XXeme siecle, entre le cubisme et le futurisme, il y a de quoi faire...
L'ordre est presque chronologique et j'ai certainement oublié quelques peintres.
Sonia Delaunay. Honneur aux femmes. Années 30
Piet Mondrian. Voilà de quoi tout est parti: un arbre...quand ce n'est pas un
moulin!
Maria-Helena Vieira da Silva. Fit partie de l'ecole de Paris (groupe d'abstraction
informelle)
Paul Klee. Un createur presque sans groupe affilié
Frank Stella. L'ecole americaine d'apres guerre. A commencé comme peintre en batîment!
Un grand choc en découvrant "Marrakech" (la 2eme peinture en jaune et rouge) au Lycée. Un langage neuf et tout a fait sensible pour moi, sur le moment. C'est un peu toujours le cas.
En France, l'equivalent -a certains niveaux- serait François Morellet.
Morris Louis. Ecole américaine aussi. Une sensibilité encore plus présente et une
certaine féminité osée avec tres peu de moyens. Et surtout des oeuvres gigantesques en réalité (souvent 2m de haut en moyenne)
Barnett Newman. Ecole américaine toujours mais un peu plus ancien. Nettement plus
rigoriste.
Ad Reinhardt. Quelques temps mon modele, notemment pour la subtilité de la
juxtaposition de tons tres proches.
On sort quelque peu de la peinture à bandes.
François Morellet. L'offensive française. Fait souvent appel au hasard pour la
composition de sas tableaux.
Bridget Riley. Anglaise. Années 60. Surement ma femme-peintre préferé. Et 2eme modele
de simplicité et de jusqu'au boutisme joyeux.
Carlos Cruz-Diez. Amerique du sud. A peu pres même époque. Une utilisation à la fois
exacerbée et chromatique de la couleur
Olivier Mosset. Suisse. Il est déjà moins question d'optique que de jeux
semantique.
Brice Marden. A suivi un peu le cheminement du Russe Tatline qui, au debut du siecle,
avait finalement, au fur et à mesure, abandonné le systeme géometrique pour revenir à la figuration. Ici son trait se fait de plus en plus ample et aérien.
Dan Flavin. Retour aux Etats-Unis. L'exception puisqu'il travailla essentiellement avec
des neons et non des pinceaux.
Jean-Michel Meurice. Français. Années 60-70. Est passé de la peinture à la
video.
Jesus-Raphael Soto. Sud americain. Un des premiers, je crois, à aller vers le systeme
d'installation: ses "pénétrables" sont des fils souples et colorés pendus à un systeme d'armature dans lequel on peut pénetrer directement la couleur..
Daniel Buren..co fondateur du groupe BMTP dans les années 70 en France avec Mosset
Parmentier et Toroni.
Ugo Rondinone. Un peu à part lui aussi.
Bernard Frize. Les choses se complexifient. "l'astuce" du tableau, sa maniere de
proceder EST le tableau; elle FAIT le tableau.
Cedric Teisseire. Jeune artiste niçois qui reprend avec joies certains préceptes en
s'en amusant.
Gene Davis. Un peintre americain des années 60 à côté duquel j'etais passé et que j'ai
donc découvert en faisant ces recherches d'images sur le web.
Idem pour ces artistes plus que récents: John Brodie. Il a carrement peint un livre de
bandes. Et toujours une certaine forme d'amusement.
Justin Blayney